Quelles étoiles les Gaulois connaissaient-ils ?
Laure, 16 ans, France
Bonjour Laure,
On est très très mal renseigné sur le détail des connaissances gauloises dans pratiquement tous les domaines, y compris évidemment l’astronomie. Les seules informations que l’on possède proviennent d’auteurs grecs ou latins qui ont voyagé en Gaule à des moments divers, ainsi que d’un calendrier gaulois très fragmentaire et très difficile à interpréter (calendrier de Coligny). Les Gaulois eux-mêmes n’ont laissé aucun écrit. Il nous faut donc à partir des renseignements ainsi glanés essayer de déduire ce qu’ils savaient.
Ceci dit, un des seuls qui parle des connaissances astronomiques des Gaulois est Jules César dans la Guerre des Gaules. Voici ce qu’il en dit : "(les druides) discutent aussi abondamment sur les astres et leur mouvement, sur la grandeur du monde et de la Terre, sur la nature des choses.... et ils transmettent ces spéculations à la jeunesse." (Guerre des Gaules VI, 14). Il semble en outre que le calendrier gaulois de Coligny mentionne quelques constellations, mais l’interprétations de ces mots pose problème. Il est évident que les Gaulois devaient connaître toutes les constellations de l’hémisphère nord, en particulier celles du zodiaque (qui semblent être mentionnées dans le calendrier de Coligny), ainsi que les planètes connues à l’époque, à savoir outre la Terre, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Ils connaissaient également les constellations dites circumpolaires et appelaient la Grande Ourse "Eburos", mot qui signifierait non pas Ourse mais "Sanglier". Ils auraient appelé la Voie Lactée "Piste de la Vache Blanche" ou encore "Piste de la Vachette". Les Pléiades auraient été dénommées "les Grues" (si l’interprétation donnée du mot est correcte). Il est donc probable qu’ils répartissaient les étoiles en des constellations un peu différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui.
Voilà, malheureusement c’est à peu près tout ce qu’on peut dire de certain. Mais beaucoup de théories plus ou moins farfelues circulent sur la question.
Amitiés, Marguerite